DISCLAIMER
Cet article aborde le deuil périnatal. Cécile nous raconte ici la naissance de sa deuxième fille, après la perte de sa première fille. Il ne comporte pas de détails sur la perte de son premier enfant, mais il décrit avec amour la naissance de Nina, son bébé arc-en-ciel. Si ce sujet vous touche, nous comprenons que vous vous protégiez en ne le lisant pas et nous vous entourons de tout notre amour 💖
Manon, après un long silence d’un an et demi, je reviens vers toi avec de jolies nouvelles.
J’ai donné naissance à ma deuxième petite fille Nina, le 28 juillet dernier.
Tu m’avais accompagnée dans la préparation à la naissance de ma fille Léonie qui est décédée in utero au terme de ma grossesse le 7 janvier 2023.
Cette naissance s’était passée sous péridurale puisque c’est « la procédure » dans ce genre de situation mais je l’avais très mal vécue, en plus de l’immense souffrance que je portais déjà. J’avais ce projet d’accompagner mon bébé à naître et de ressentir cette naissance qui n’a pas pu aboutir.
J’ai ressorti ton programme avec les audios courant juin… J’ai eu quelques difficultés à rentrer de nouveau dans l’état d’hypnose car certains mots me ramenaient énormément à ma grossesse de Léonie mais avec le temps j’ai réussi à surmonter cela ! Certains audios étaient énormément chargés d’émotions, de tristesse surtout et l’audio qui aide à visualiser la naissance était carrément impossible à écouter.
Mais tant bien que mal, je faisais mon chemin et je lâchais prise sur beaucoup d’angoisses !
J’ai fait tout mon possible pour qu’elle accepte de trouver son chemin tête en bas (Acuponcture, osteo, Fasciatherapie, magnétisme, hypnose(!), psychothérapie, yoga journalier…) mais sans succès !
Comme mon bassin et son diamètre bi pariétal étaient favorables à la naissance voie basse, j’ai demandé à repousser la césarienne que me proposait la gygy si je ne me mettais pas en travail spontanément au plus tard avant 39 SA puisqu’il ne fallait pas dépasser le terme de naissance de Léonie par sécurité.
En revanche on m’apprend que la péri sera obligatoire sur une naissance en siège, à mon grand désespoir. Encore une fois tes audios m’aident à accepter ce que je ne peux pas changer.
Je me réveille avec quelques contractions plus intenses que d’habitude et je comprend que c’est probablement le jour J mais j’attend de voir si cela se maintient pour ne pas partir pour rien à la mater…
Je visualise chaque contraction comme une vague, je n’arrive pas à écouter tes audios mais je rentre en moi même à chaque contraction et je me connecte à mon bébé pour l’accompagner.
J’ai mal mais entre les contractions je me sens super bien, je découvre cette sensation que je n’avais pas pu vivre pour Léonie.
Nous arrivons finalement à la mater vers 10h30 et je tombe sur ma gygy de garde !
Elle m’ausculte immédiatement, je suis déjà à 6 cm la poche bombe et elle pense que je vais accoucher très vite.
On me passe donc en salle de naissance très vite pour poser la péri et je décompense complètement… Grosse hypotension et gros coup dur au moral. J’ai l’impression de revivre la naissance de Léonie car je ne sens plus mon bébé bouger.
Mon col ne se dilate plus et mes contractions ralentissent mais l’anesthésiste comprend ma situation et accepte de débrancher la péri après avoir posé tous les cathéters et la dose de départ. Elle me propose de simplement rebrancher les drogues pour le moment de la naissance étant donné qu’on a du temps devant nous.
L’auxiliaire de puériculture me soutien énormément dans ce passage et finalement les premières sensations dans mes jambes reviennent et je retrouve un peu de mobilité. Mon moral remonte progressivement avec l’évacuation de la péri ! Je surveille le cœur de mon bébé constamment avec le monito et la sage femme décide de recontrôler mon col. Au moment où je m’attendais à savoir si la dilatation était de nouveau efficace…
Branle bas de combat, la gygy revient pour contrôler car personne n’y croit !
Dans la salle de naissance tout le monde se lance des petites blagues sur ce qui vient de se passer sauf que je sens une énorme pression sur mon sacrum et je commence à avoir envie de pousser.
La péri s’arrête complètement de fonctionner tout d’un coup et je commencer à crier à l’équipe qu’elle va sortir !
La douleur éclate brutalement et j’ai l’impression qu’une boule de bowling s’appuie sur mon périnée de toutes ses forces mais plus le temps pour rebrancher la péri !
Je me raccroche encore une fois à l’hypnose et j’essaie de rentrer en moi même pour faire face.
Au début la douleur est si forte que je résiste de toute mes forces mais je sais que je ne suis pas en train d’aider mon bébé. J’essaie de visualiser les vagues et son passage dans mon bassin et finalement en 4 poussées, Nina nait en voie basse, tête la première et sans péri. La gygy me fait attraper mon bébé et je la dépose sur moi. 💖
C’était la naissance que je désirais ardemment mais que je ne pensais pas possible… celle que je voulais offrir à Léonie aussi.
Et tout ça, je ne l’aurais pas vécu aussi bien sans ton programme, tes audios et ton accompagnement. Un grand merci du fond du cœur Manon.
J’espère que tu te portes bien et que tu continueras longtemps à accompagner d’autres femmes vers la naissance de leur enfant. Tu as une place importante dans la naissance de mes deux filles et tu m’as aidée à franchir des montagnes qui me paraissaient insurmontables.
Sur ma newsletter, pas de messages publicitaires intempestifs. Je t’envoie 2 fois par mois les plus jolis récits d’accouchement que j’ai reçu pour t’envoyer les meilleures vibes des autres jeunes mamans !
