Voici mon récit de naissance, j’espère qu’il donnera confiance et inspirera plein de mamans !
Bébé en siège ne veut pas dire césarienne obligatoire, ni même péridurale ! L’accouchement peut hyper bien se passer !
Depuis la 3ème écho, je sais que mon bébé est en siège. Mince. Ça a l’air d’embêter tout le monde.
On m’explique qu’il va falloir qu’il se retourne, sinon ciao mon projet de naissance sans péri. D’ailleurs, j’ai l’impression que personne ne le prend bien au sérieux mon projet : « oui, oui madame, c’est votre premier bébé, vous verrez quand vous y serez » 🙄
Je tente la version, qui échoue. Je tente l’acuponcture, coucou le gros cigare à faire chauffer juste à coté de mon gros doigt de pied tous les soirs ! Je prends, tous les jours, plusieurs fois par jour, des poses pas possibles, la tête en bas, je fais le pont, mais rien à faire, monsieur est bien comme il est, il n’a pas l’intention de mettre la tête en bas.
Un jeudi matin de septembre, je suis à 39SA et Kévin se prépare pour partir au travail quand tout à coup…
8h00 : Pendant le petit dej, je sens un liquide chaud qui coule… « Amouuuuur ?! Je perds les eaux 😱 » moment mi-stress, mi-excitation : c’est le grand jour !
J’appelle la maternité, j’annule le monitoring prévu à 9h15 et je vais prendre ma douche et finir mes affaires tranquillement. Kévin bachote la méthode Bonapace, en bon élève 🤓
10h : On arrive à la maternité, le monitoring est ok, j’ai des contractions mais comme d’hab sans douleur (utérus contractile, j’avais des contactions tous les jours depuis le 4ème mois, minimum 30/jour !).
Le cœur est ok, je suis ouverte à 1 doigt large. « On a le temps madame, on refait le point à 15h et on vous laisse jusqu’à demain 8h pour que ça se mette en route ».
11h30 : On va se balader un peu, dans le parc de la maternité, je commence à ressentir les contractions, elles me font m’arrêter et me mettre accroupie, puis je reprends la balade.
12h : On mange, je prends un panini, je n’en mange que la moitié et je demande à Kévin de me garder l’autre moitié pour le goûter. Ça commence à faire un peu mal, j’arrête de parler à chaque contraction et je me concentre sur ma respiration, mais tranquille.
12h45 : On a la chambre. Chaque contraction commence à faire plus mal que la précédente.
Kévin va chercher les valises dans la voiture. Je décide de prendre une douche, mais ce n’est pas la meilleure idée de me lancer là-dedans toute seule, j’ai vraiment mal, je me retrouve assise par terre dans la douche avec l’eau qui coule et je n’arrive pas à me relever.
Heureusement, il revient vite et on se pose sur le lit.
Il me fait une sorte de séance de méditation qui me fait énormément de bien : il me raconte que c’est Romeo qui nage vers la sortie, qu’il y a des vagues et parfois même la tempête qui le fait accélérer 10x plus vite. Il me dit que Romeo a hâte de nous rencontrer.
Sur une contraction je crois que je vais vomir et on demande un haricot, je vois que je galère à parler. Peu de temps après je commence à pousser un peu des cris, je dis à Kevin que ça me fait mal dans les fesses.
Il est 14h45. On me descend en fauteuil, impossible de marcher.
La personne qui vient nous voir ne me prend pas très au sérieux, elle semble croire que j’en fais un peu trop, vu que je n’étais pas du tout dilatée il y a 5h en arrivant…
On me met dans une salle de pré travail sans m’examiner, mais je commence à crier plus et je sens que j’ai besoin de pousser.
Kévin réussit à trouver quelqu’un, on me fait m’allonger sur le lit pour m’examiner mais j’ai beaucoup de mal à me mettre sur le dos.
Alors on me fait rouler sur un lit jusqu’à la salle d’accouchement, à partir du moment où on m’a mise sur le lit j’ai fermé les yeux, j’ai senti que j’avais besoin d’être dans ma bulle.
Tout ce qui se passe à l’extérieur devient assez flou, je suis concentrée sur moi-même, mon bébé, mes contractions, ma respiration. On me dit « Madame, il est trop tard pour poser une péri, on est désolés » (hahaha j’en suis ravie, merci 😜).
En salle d’accouchement chaque contraction est très intense, je sens qu’il faut vraiment que je pousse alors GO.
Très vite, on me dit qu’une fesse est sortie, puis l’autre.
On me propose de toucher, c’est fou il est vraiment là 😍
Ça me redonne du courage et je sens une force surpuissante et comme une lumière en moi, je donne tout et mes poussées sont encore plus efficaces !
Le corps avance à chaque poussée, je sens Romeo qui essaye de bouger, c’est dingue !
Et d’un coup je sens comme du chamallow qui sort : en fait, il a une jambe qui se déplie, puis l’autre, puis les bras !
Je sens que quelqu’un m’aide à la prochaine contraction pour que la tête sorte vite (j’ai toujours les yeux fermés).
On l’emmène faire un petit check up rapide et le revoilà, il va faire connaissance avec son papa pendant qu’on recoud une petite déchirure sur moi.
Vient ensuite le moment de la première mise au sein, il tête comme un chef 😍
Kevin était parti chercher ses affaires, quand il revient…
Toute l’équipe (je réalise à ce moment-là qu’ils étaient une dizaine dans la salle !) me félicite et ils me disent pour la plupart qu’ils n’avaient jamais vu un accouchement en siège sans péri, ils sont hyper impressionnés.
Je suis si fière de moi et de mon bébé, we did it!
Je retourne en chambre sur mes 2 pieds, je pousse moi-même le berceau, je me sens tellement puissante.
💖
Et pour la petite histoire, je demande à Kévin mon reste de panini en arrivant dans la chambre et devinez quoi ?! Il l’avait mangé 🤣
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