« Je suis infirmière, je savais que je voudrais ton pack de vidéos pour un deuxième accouchement et j’ai adoré comprendre la physiologie de la naissance, et ça a été tellement utile le jour J. J’ai été impressionnée tant par la quantité que la qualité du contenu ! »
Après un premier accouchement où je ne savais pas trop où j’allais, où la péri a été posée tôt et n’a pas fonctionné (coucou les contractions de fou avec l’ocytocine pleine balle alors que la péri n’est pas efficace), j’ai tout de suite su que je souhaitais tenter l’accouchement sans péri pour le deuxième.
D’ailleurs la première question que m’a posée mon conjoint quand on a eu la surprise de d’apprendre que j’étais enceinte quand le premier avait à peine 9 mois, c’est « au fait tu comptes toujours accoucher sans péri ? », pensant que j’aurais peut être changé d’avis entre temps.
Il avait quelques craintes, car il s’était senti impuissant face à la douleur que j’avais ressentie pendant le travail pour le premier. Ça avait été très long pour lui, on avait passé quasi 12h en salle de naissance mais je ne garde que les bons moments.
Je suivais ton compte depuis quelque temps déjà, et je savais que je voudrais ton pack de vidéos pour un deuxième accouchement. J’ai été impressionnée tant par la quantité que la qualité du contenu ! Je suis infirmière, et j’ai adoré comprendre la physiologie de la naissance, et ça a été tellement utile le jour J.
Je me demandais si le papa prendrait le temps de regarder les vidéos, mais je ne lui ai pas mis la pression (j’ai réussi à ne pas regarder sa progression dans les vidéos) et un jour je l’ai surpris, écouteurs dans les oreilles, en train de regarder les vidéos.
De temps en temps quand on parlait d’accouchement entre nous ou avec notre entourage, je me rendais compte qu’il avait acquis énormément de connaissances et qu’il en était fier ! D’ailleurs pendant l’accouchement, il a su me rappeler certaines choses essentielles quand je me laissais envahir par les émotions et la puissance des contractions.
Pendant la grossesse j’ai écouté tes audios d’hypnose environ deux fois par semaine, parfois plus. J’aimais alterner les audios selon mes besoins du moment, et j’adorais celui du jour J en fin de grossesse. Au début je m’endormais systématiquement mais j’étais super fatiguée, à la fin j’arrivais à les écouter jusqu’au bout.
Nous voici maintenant en mars à quelques jours du terme...
Depuis une bonne semaine j’avais des contractions presque tous les soirs pendant une ou deux heures, sans que le vrai travail ne se mette en place. J’ai profité de cette dernière semaine pour me reposer et profiter un maximum de mon fils de 18 mois et de la vie tous les 3.
Samedi, jour du terme, contrôle à la maternité. Nous étions très heureux avec mon conjoint Ronan de tomber sur la sage femme qui nous a fait toutes les échographies pour les deux garçons. Elle lance le monito pour 30 min, reste avec nous discuter des grossesses et du projet de naissance, on passe un bon moment avec elle.
On lui dit qu’on souhaite éviter tant que possible un déclenchement, et on discute d’un éventuel décollement de membranes qu’elle ne ferait qu’avec mon accord, et si le col et la position de bébé sont favorables afin de ne pas engendrer de douleurs inutiles.
Ensuite elle fait une écho, tout est au vert, bébé va bien et a assez de liquide. Vient la vérification du col, ouvert à 1 large mou et centré, avec bébé qui appuie super bien dessus (elle le sent même bouger pendant le contrôle). Elle me demande si je souhaite essayer un décollement de membranes, j’accepte. Elle le fait tout en douceur. Elle nous conseille d’aller marcher un peu pour renforcer l’effet du décollement.
L’après midi, on se promène un peu avec Ronan, on récupère ensuite le grand et on passe l’après midi à profiter avec lui. Je sens que ça travaille, j’ai régulièrement des contractions non douloureuses mais bien présentes. Je fais un peu de ballon le soir, Ronan me conseille d’aller dormir pour être bien en forme.
22h je vais me coucher.
A 1h du matin je suis réveillée par quelques nausées et des contractions. Je me lève, je suis toute seule dans la pénombre du salon, dans ma bulle. Les contractions sont déjà régulières mais non douloureuses.
Au fond de moi, je le sais, c'est pour aujourd'hui.
Je fais un peu de ballon, au chaud avec mon plaid. Puis je vais dans le canapé, et j’écoute l’audio se libérer des peurs puis celui du jour J. Je pleure un peu en écoutant le deuxième, émue à l’idée de bientôt rencontrer notre deuxième bébé. J’arrive à dormir quelques heures entre les contractions, je reste dans le canapé, à la fois paisible et excitée.
A 6h30 le grand se réveille, je suis contente de passer ce moment juste tous les deux. On fait plein de câlins, on laisse papa dormir encore un peu. Quand le papa se réveille, il prépare un super petit dej histoire que tout le monde prenne des forces (trop bonne idée d’ailleurs, je n’ai plus réussi à manger par la suite). On profite encore tous les 3, les contractions se rapprochent tranquillement. On va faire un petit tour à pieds.
En rentrant vers 11h, je décide de prendre un bain pour me détendre. Ronan me demande si je pense que c’est le moment d’emmener notre plus grand chez sa mère, je suis d’accord avec lui.
Je suis très émue en disant au revoir à mon grand bébé, la prochaine fois que je le verrai il sera grand frère!
Dans le bain, je ferme les yeux, je sens beaucoup moins les contractions. Je remets l’audio du jour J, je suis sereine et j’en profite pour me reposer. En sortant par contre, plus aucun doute elles sont plus puissantes, très régulières, mais encore supportables.
Mon conjoint me demande si j’ai faim, et non je n’ai pas faim du tout. Je fais du ballon, les contractions deviennent douloureuses vers 13h. Ronan me suggère de sortir mon peigne (offert par ma meilleure amie 💖)
Je le serre pendant les contractions et ça m’aide vraiment à passer chaque vague. On est bien, sereins, juste tous les deux. Je ne cesse de me rappeler que chaque vague nous rapproche de notre bébé. Entre chaque contraction, je suis bien détendue et je reste mobile. Il me demande ce que je veux faire, si je veux aller à la maternité ou attendre encore un peu. Je gère à la maison, donc on reste encore un peu.
14h30 je vais sous la douche, être debout et la chaleur me font beaucoup de bien. La sensation est différente que dans le bain, les contractions sont puissantes, régulières, mais moins désagréables sous l’eau.
15h je sors de la douche, et je dis au papa qu'on peut se préparer
Je sens que les contractions vont s’accentuer maintenant hors de l’eau. Il appelle la maternité pour les prévenir de notre arrivée. Je m’habille en faisant une pause à chaque contraction.
15h30 on prend la route (nous avons 45min de route). Je passe deux appels puis je coupe mon téléphone. Les contractions sont douloureuses en voiture, elles sont toutes les 4 min environ et Ronan me dit que c’est peut être le moment d’utiliser les audios du jour J.
Je me mets dans ma bulle, je découvre les audios des contractions et chaque vague passe plus rapidement, et entre chaque contraction je suis détendue. J’aime changer d’audio entre chaque contraction. Je perds la notion du temps, je suis même étonnée quand on arrive à la maternité!
16h15 on est accueillis par les sages femmes de l’hôpital et on nous amène directement en salle nature, ce qui nous rassure sur le fait que les équipes ont lu notre projet de naissance.
C’est une étudiante sage femme qui s’occupe de nous, elle nous explique qu’on va lancer un monito de 30min et propose de vérifier le col avant. J’ai envie de savoir, donc j’accepte. Je suis un peu déçue sur le coup quand elle m’annonce une dilatation à 3 large, mais mon conjoint me booste, c’est déjà top! Il me donne mes écouteurs, me conseille de me remettre dans ma bulle avec les audios qui ont bien aidé pendant le trajet. Il me redonne mon peigne que je serre à chaque contraction.
Quand je ne tiens plus allongée sur le dos, il me rappelle que je peux bouger, j’arrive a trouver une position plus agréable.
16h55 je demande l’heure à Ronan, j’ai envie de bouger, ça devient compliqué de gérer la douleur allongée. Il me dit que le monito devrait bientôt se finir.
17h10 après une pause un peu plus longue entre deux contractions, en voilà une plus puissante.
Je ressens d'un coup comme une bulle ou un ballon qui gonfle entre mes jambes et qui éclate.
Je suis trempée. Je ne m’y attendais pas du tout, je le dis au papa toute étonnée en rigolant ! Il sonne et l’étudiante sage femme arrive quelques instants plus tard, on la prévient. Elle nous dit qu’elle revient tout de suite. J’ai une contraction plus douloureuse que les autres, mais elle passe.
17h15 elle revient, me demande si elle peut contrôler mon col, je suis à 4-5. Elle me dit qu’elle doit me poser un cathéter, je lui demande d’attendre une minute car je sens une contraction venir.
De la tout s’accélère. La contraction est très puissante, je m’entends crier sans même m’en rendre compte, Ronan est à côté de moi, me dit que je gère super bien, je serre sa main.
Elle a à peine le temps de poser le cathéter qu’une autre contraction arrive, encore plus puissante. Je crie, je serre la main de Ronan, je leur dis que je sens que ça pousse.
La sage femme titulaire arrive en m’entendant crier, elle de présente et me demande si elle peut l’examiner. Je suis à 7. Je me rappelle qu’à partir de la elle n’arrêtait pas de dire que ça allait aller très vite, une auxiliaire arrive dans la pièce et elles essaient de s’habiller au plus vite. Elle me disent que si je sens pousser, je peux pousser.
La sensation est incroyable, je sens que mon corps tout entier contracte, qu'il pousse tout seul, je sens bébé qui descend à toute vitesse.
A peine deux minutes plus tard, elle me demande si elle peut recontrôler, je suis à 9 ! Elles me demandent dans quelle position je veux me mettre, je suis incapable de répondre. Elles essaient de m’aider à être le plus confortable possible.
Je sens que tout mon corps pousse, je crie, je serre la main de Ronan qui continue de m’encourager. Il me dira plus tard que c’était incroyable, il voyait tout mon ventre se contracter vers le bas, complètement déformé par la force des contractions.
Je sens la tête toute proche, les sages femmes me le confirment. L’espace un instant je me dis que je ne peux pas pousser, c’est trop douloureux, je ne peux pas m’infliger ça. Puis je réalise que c’est donc ça le fameux cercle de feu ! Je sais qu’on y est presque, qu’une fois que la tête sera passée tout ira mieux. Mon corps pousse tout seul. La tête passe, la douleur diminue. Les sages femmes me disent de patienter un instant, le bébé tourne tout seul, je n’ai presque pas besoin de pousser et je sens les épaules passer, puis son corps.
17h34 Ça y est, Hiro est sur moi, les yeux grand ouverts. Je suis envahie par une énorme vague d’amour, je ne sens plus aucune douleur. C’est incroyable. Je reviens totalement à moi, je parle normalement, je n’en reviens pas ! Il s’est passé une vingtaine de minutes entre la perte des eaux et la rencontre avec bébé.
On est tous les 3 sur notre petit nuage, le papa me dit qu’il ressemble énormément à son grand frère. Il cherche le sein immédiatement, et passe de longues minutes à téter, paisible, son corps tout chaud contre le mien.
Le placenta sort tout seul quelques minutes plus tard. L’équipe me demande si j’ai déjà vu un placenta, je leur dis que oui j’avais fait un stage en mater et au bloc gynéco pendant mes études d’infirmière, mais que je veux bien le voir. Elles nous le montrent en expliquant chaque partie, même le papa est fasciné. La sage femme qui nous avait suivi pour les écho et le rdv du terme a vu qu’on était là, elle vient nous féliciter.
La récupération est très rapide, en quelques minutes je me sens en pleine forme, heureuse et comblée.
On profite de ce moment hors du temps, tous les 3, au calme. Hiro reste en peau à peau pendant deux heures, paisible.
La sage femme qui vient me voir le lendemain matin pour préparer la sortie anticipée me dit que ses collègues ont transmis que c’était un super accouchement, avec le sourire tout du long (bon moi je me souviens quand même avoir crié un peu). Je sors après 1 jour et demi, et la rencontre entre Hiro et son grand frère Loah était magique, bien au-delà de ce qu’on aurait pu imaginer!
Aujourd’hui Hiro a sept semaines et ce post partum est si doux. Moi qui appréhendais la transition de 3 à 4, ça me parait beaucoup plus facile que de 2 à 3. Chacun a très vite trouvé sa place dans ce nouvel équilibre familial, et Hiro a un grand frère déjà très protecteur qui lui fait plein de bisous et de câlins !
Merci encore une fois pour tout, pour ta voix qui nous a accompagnés à travers cette magnifique aventure. On a déjà hâte d’avoir un troisième (même si on compte attendre un peu plus cette fois ;))